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mercredi, 2 novembre 2011

L’utilisation massive du dangereux pesticide Metam sodium par 15 pays est basée sur une dérogation scandaleuse !


L’utilisation massive du dangereux pesticide Metam sodium- (pourtant interdit en Europe) - par 15 pays au premier rang desquels la France est basée sur une dérogation scandaleuse, pour Générations Futures !
Le Metam sodium est suspecté d’être cancérigène et d’être un toxique de la reproduction et du développement par l’USEPA aux Etats-Unis. Pourtant, des millions de kilogrammes du dangereux gaz metam sodium sont utilisés dans l’Union Européenne par 15 états membres pour la fumigation du sol. Cette utilisation se fonde sur une échappatoire prévue dans la décision du Conseil 2009/562/EC qui prévoit des dérogations à cette interdiction.
Le pesticide Metam sodium n’a en effet pas pu être autorisé car l’exposition des consommateurs n’est pas acceptable et qu’une série de données manquent. Malgré l’interdiction de principe…une utilisation large est tolérée au nom de « l’usage essentiel » pour les états qui demandent à pouvoir bénéficier de cette dérogation. En France des dérogations ont ainsi été accordées par l’état pour les cultures suivantes : légumes et plantes fruitières, essentiellement mâche, carottes, tomates, fraises, asperges, plantes ornementales, arbres et arbustes.

En déposant une requête formelle d’accès aux documents, PAN Europe a pu récupérer les rapports obligatoires réalisés pour 2010 par ces 15 états membres qui utilisent le métam sodium au nom de « l’usage essentiel » et les a analysé.
Ces documents montrent que la France est le plus gros utilisateur de Métam sodium et en utilise quelques 6 millions et demi de kilos dans ses terres agricoles ! L’Espagne, le Portugal et la Grèce en sont aussi de gros utilisateurs. La Grande Bretagne et l’Italie n’ont en revanche pas communiqué les quantités utilisés.
La décision dérogatoire du conseil oblige les 15 pays utilisateurs à rechercher sérieusement des alternatives, notamment à travers la mise en œuvre de plans d’actions… mais aucun des 15 pays n’a commencé à mettre en œuvre un tel plan ce qui est totalement anormal !

Des alternatives existent pourtant déjà comme la pratique de rotations culturales plus longues ou l’utilisation de variétés résistantes. Le fait que 12 états membres n’utilisent pas de métam sodium montre bien que l’usage essentiel accordé est sans doute injustifié !
De plus, les États membres discutent d’une possible légalisation du Metam sodium par une procédure rapide. Pourtant l’opinion de l’EFSA sur cette substance montre bien que les adultes vivants sous le vent d’un lieu ou a lieu une injection dans le sol dépassent leur limite de sécurité en 5 heures pendant que les enfants, plus vulnérables, dépassent la dose maximale en une seule heure ! De plus, ces calculs basés sur des données des industriels semblent sous estimer le risque… Le gaz est relargué par le sol pendant de nombreux jours et le métam sodium et ses produits de dégradation sont toxiques pour le foie, immunotoxiques, reprotoxiques et des cancérigènes suspectés. Ils polluent également les eaux souterraines et tuent des organismes utiles du sol comme les vers de terre.

“Il faut absolument ne pas autoriser le métam sodium en Europe et au contraire retirer immédiatement les autorisations dérogatoires actuelles pour un soi disant usage essentiel qui conduit de facto des pays comme la France à utiliser des quantités énormes de ce pesticide, sans chercher à mettre en œuvre des alternatives sans danger » déclare François Veillerette, Porte Parole de Générations futures et Président du Conseil d'Administration de PAN Europe.

Au moins cinquante-quatre milliards d'euros par an pour traiter les principales pollutions agricoles !


Source : Le Figaro 25 10 11 :

Selon le Commissariat général au développement durable, le traitement de l'eau pour éliminer les excédents de réjets polluants agricoles coûterait au moins cinquante-quatre milliards d'euros par an.

Au moins cinquante-quatre mil­liards. C'est ce que coûte chaque année le traitement de l'eau pour éliminer les excédents de rejets polluants agricoles: engrais azotés et pesticides. Une facture particulièrement salée qui pèse notamment sur les ménages selon une étude effectuée par le CGDD (Commissariat général au développement durable), publiée il y a quelques jours. «Pour les ménages des localités les plus polluées, ces dépenses supplémentaires pourraient atteindre 494 euros par an soit un surcoût de près de 140% de la facture d'eau moyenne», explique le document. Cela correspond pour beaucoup d'entre eux à la nécessité d'acheter de l'eau en bouteille ou à l'installation de systèmes de filtration.

Les économistes du CGDD évaluent également entre 800 et 2.400 euros par hectare et par an le coût pour assainir l'eau lorsque les captages d'eau potables se trouvent en zone d'agriculture conventionnelle.

Le traitement plus cher que la prévention

La qualité de l'eau en France montre globalement une très nette régression des pollutions industrielles domestiques et urbaines depuis la création des agences de l'eau il y a quarante ans. Mais «elle montre un accroissement des pollutions agricoles et d'élevage essentiellement sur les nitrates et pesticides sauf dans certaines régions», note encore le CGDD.

Ce document ne fait que confirmer le rapport de la cour des comptes publié en 2010 sur le même sujet. Les magistrats expliquaient alors leurs doutes quant à «la capacité de la France d'atteindre dès 2015 les objectifs qu'elle s'est assignée sauf à ce que des améliorations y soient rapidement apportées». La Cour des comptes est d'autant plus sévère qu'elle rappelle qu'en Bavière ou au Danemark des actions préventives ont permis de réduire de 30% les consommations d'azote et de pesticides au grand bénéfice de la qualité des eaux. Des mesures qui ressemblent à s'y méprendre à ce qui se fait dans les Vosges ou à Évian pour protéger les sources. Là où ces pays ont opté pour des mesures préventives la France reste essentiellement sur du curatif. Or, rappelle la cour, ce type de traitement est 2,5 fois plus coûteux au mètre cube traité que la prévention, sans pour autant améliorer la qualité de la ressource.

Quand au CGDD, il enfonce le clou en rappelant que si l'idée nous prenait de vouloir dépolluer les stocks d'eaux souterraines, autrement dit les nappes phréatiques, alors la facture «serait supérieure à 522 milliards d'euros».

Pour télécharger le rapport du CGDD :
http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/ED52.pdf

lundi, 25 juillet 2011

Santé environnementale : le danger des pesticides

En Poitou-Charentes où l'agriculture représente une activité économique majeure, peu de travaux ont été conduits sur les liens entre l'utilisation de pesticides et le développement de certaines pathologies dans la population agricole retraitée et active, tout particulièrement les cancers et les maladies neurologiques dégénératives.

La Région Poitou-Charentes a fait de l'excellence environnementale, de la promotion d'une agriculture raisonnable et durable, et de la santé, des priorités. Pour cela, elle met en oeuvre des actions innovantes qui participent  au développement de la croissance verte, avec l'exemple du Plan Régional Objectif Zéro Pesticides 2009-2015, adopté le 4 mai 2009.

 Dans ce cadre, la Région soutient l'amélioration des connaissances et la recherche. Elle a ainsi confié à l'Observatoire Régional de la Santé (ORS) Poitou-Charentes la réalisation d'une étude sur les risques sanitaires liés à l'usage de pesticides et à leur présence dans l'environnement.

 L'étude a permis de comparer la mortalité par certaines pathologies, entre 2003 et 2007 en Poitou-Charentes, entre quatre territoires différents quant à l'occupation agricole des sols. Les résultats montrent une surmortalité significative des adultes par maladie de Parkinson et par lymphomes, pour le territoire « vignes ». Ils permettront d’orienter de futurs travaux, notamment par l’étude de la morbidité de ces pathologies au regard de l'usage des pesticides dans les différents territoires retenus et de l’histoire professionnelle des cas.

 L'étude a été réalisée en partenariat avec le CHU de Poitiers, l'Association Régionale des Caisses de la Mutualité Sociale Agricole (MSA), ATMO Poitou-Charentes (association agréée pour la surveillance de la qualité de l’air) et l'Institut Atlantique d'Aménagement des Territoires (IAAT) Poitou-Charentes. 

 Consulter le rapport « Pesticides et santé : étude écologique du lien entre territoires et mortalité en Poitou-Charentes entre 2003 et 2007 » :
le rapport complet
la synthèse

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