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lundi, 14 mai 2012

Les circuits courts alimentaires ne sont pas vertueux par nature

Source : Localtis.info Publié le vendredi 11 mai 2012

circuits courts

© Mascimento / REA

Pour l'Ademe, les circuits courts de proximité présentent un potentiel important de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de réduction de la consommation d'énergie à condition de veiller au respect de la saisonnalité des produits et à l'optimisation de la logistique.

La vente de produits alimentaires en circuits courts de proximité n'a-t-elle que des effets positifs pour l'environnement ? A première vue, la question ne mérite même pas d'être posée tant la réponse semble évidente aux consommateurs. Dans un avis qu'elle vient de publier, l'Ademe apporte pourtant un jugement plus nuancé après avoir tenté de décortiquer le bilan environnemental de ces circuits de production et de commercialisation. Deux critères les caractérisent – la vente directe ou avec un intermédiaire et une distance généralement inférieure à 150 km entre le lieu de production et celui de consommation. Si l'image qui vient spontanément à l'esprit est celle de la vente directe à la ferme et sur les marchés, les circuits courts alimentaires recouvrent un large éventail de situations : points de vente collectifs et Associations pour le maintien d'une agriculture paysanne (Amap) qui fonctionnent sous forme de contrats entre producteurs et consommateurs qui s'engagent à acheter une partie de la production pendant une période donnée, vente en tournée, à domicile ou avec un point relais de livraison, sur le lieu de travail par exemple, restauration hors domicile, collective ou traditionnelle, faisant appel à des fournisseurs locaux. Sans oublier les commerces de proximité, la grande distribution (marque "petits producteurs") et la vente à distance (commandes groupées par internet, par exemple).

Des impacts environnementaux relocalisés

Difficile, vu cette grande diversité, d'affirmer que l'impact sur l'environnement des circuits courts est meilleur ou moins bon que les autres formes de commercialisation, prévient l'Ademe. Il faudrait étudier l'ensemble du cycle de vie de l'aliment (production, transformation, conditionnement, transport…), prendre en compte les impacts énergétiques, climatiques, ou encore sur l'eau ou la biodiversité mais peu d'études répondent à ce besoin. L'Ademe s'est donc limitée à mettre en avant "certains bénéfices et points de vigilance" des circuits courts. L'Agence voit comme principal point fort en matière de production la "relocalisation des impacts". Sur le plan environnemental, la localisation des productions sur les territoires de consommation présente trois grands avantages : les productions françaises sont soumises aux réglementations nationales et européennes en vigueur, "parmi les plus exigeantes", ce qui n'est pas nécessairement le cas de productions plus lointaines; le maintien d'une agriculture périurbaine peut limiter l'étalement urbain et donc préserver la qualité de sols souvent fertiles ; la recherche d'une certaine autonomie alimentaire, en produisant localement pour répondre aux besoins, sécurise les approvisionnements, l'économie locale et évite la délocalisation des impacts.
La plupart des exploitations ayant recours aux circuits courts sont de petite taille, proches de l'agriculture biologique ou labellisées bio. Mais si elles consomment moins d'intrants, elles peuvent aussi s'avérer moins productives qu'une exploitation intensive qui aura mieux optimisé les intrants rapportés à la tonne de matière produite, souligne toutefois l'Ademe. Autre point de vigilance : la saisonnalité des produits. "Des aliments produits localement mais 'hors saison' sous serre chauffée pourront consommer plus d'énergie et rejeter plus de gaz à effet de serre que des produits importés de pays où ils sont cultivés en plein air, même en incluant le transport", met en garde l'Agence.

Optimiser la logistique

L'Ademe appelle aussi à optimiser la logistique. "Si dans le cadre des circuits courts les produits parcourent une distance plus faible, les consommations d'énergie et les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas pour autant systématiquement plus faibles, prévient-elle. Ramenées au kilogramme de produit transporté, elles peuvent parfois même être plus élevées". Selon ses calculs, les émissions par kilomètre parcouru et par tonne transportée sont environ 10 fois plus faibles pour un poids lourd de 32 tonnes et 100 fois plus faibles pour un cargo transocéanique que pour une camionnette de moins de 3,5 tonnes car ils permettent de parcourir de plus grandes distances à impact gaz à effet de serre équivalent. Ces impacts énergétiques et en termes d'effet de serre de l'alimentation sont également fortement liés au déplacement du consommateur pour acquérir les produits : dans le cas de la vente directe, celui-ci peut en effet être amené à se déplacer davantage si les points de distribution sont dispersés. Il faut donc veiller à les organiser au plus du consommateur, voire à les regrouper, recommande l'Ademe qui insiste sur l'importance de la logistique (adéquation moyen de transport/volume transporté, optimisation du circuit de livraison, remplissage du camion…) pour la performance des circuits courts.
Enfin, l'Ademe leur trouve deux autres qualités : la réduction des déchets de conditionnement - dans la plupart des circuits courts, les produits bruts sont peu ou pas emballés et les conditionnements liés au transport souvent réemployés – et un moindre recours aux procédés de conservation, fortement consommateurs d'énergie et émetteurs de gaz à effet de serre dans le cas des fluides frigorigènes.

Anne Lenormand

mardi, 3 avril 2012

Le Groupe Léa Nature lance une campagne d'alerte sur la toxicité des pesticides dans l'alimentation

Source : bioaddict.fr

Le Groupe Léa Nature via sa marque "Jardin Bio" lance une campagne de sensibilisation " Pesticides ? Nos enfants n'en ont pas besoin pour bien pousser ! " afin d'alerter les candidats aux élections présidentielles sur la toxicité de ces produits et la nécessité de développer l'agriculture bio.

Pesticides ?

Un enfant est exposé aux pesticides bien en avant sa naissance. L'alimentation de la maman intervient, en effet, déjà in utero, dans le développement embryonnaire.
Ainsi, selon une étude menée par le Dr Maria José Lopez (Université de Grenade) le placenta contient en moyenne 8 substances polluantes chimiques différentes, et jusqu'à 15 chez certaines patientes*.
Chez 100% des 308 femmes enceintes espagnoles entrant dans son étude, ayant ensuite donné naissance à des enfants en bonne santé entre 2000 et 2002, le Dr Lopez a trouvé au moins un type de pesticide dans le placenta. Et parmi les plus fréquents le 1,1-dichloro-2,2 bis (p-chlorophényl)-éthylène (DDE) à 92.7%, le lindane à 74,8% et l'endosulfan-diol à 62.1%.

Selon Maria José Lopez, "on ne connaît pas réellement les conséquences d'une exposition aux pesticides et perturbateurs du système endocrinien chez les enfants, mais on peut prédire qu'ils sont susceptibles de provoquer de sérieux effets puisque l'exposition du placenta se produit à des moments clés du développement embryonnaire".


La France premier pays utilisateur de pesticides

En dépit des recommandations du Grenelle de l'environnement , qui prévoit de réduire de 50% l'usage des pesticides, de retirer du marché les pesticides les plus dangereux et d'augmenter la Surface Agricole Utile (SAU) en bio, la France demeure aujourd'hui le premier pays européen utilisateur de pesticides.

Pourtant, pour le Président Fondateur de Léa Nature, Charles Kloboukoff , " les pesticides ce n'est pas une fatalité ". Il considère en effet qu' " une alternative est possible, qui passe par un engagement politique en faveur d'une agriculture respectueuse et d'une alimentation saine dénuée de pesticides ".

Le groupe demande donc aux candidats à l'élection présidentielle de " prendre en considération ce problème majeur de santé publique en accentuant l'effort de promotion et de mise en oeuvre d'une agriculture de haute qualité environnementale en collaboration avec l'ensemble du monde agricole afin de réconcilier l'homme et sa santé avec l'environnement ".

*" Maternal-child exposure via the placenta to environmental chemical substances with hormonal activity ", M. Lopez Espinosa, université de Grenade, Espagne, 2007.

**92 substances actives pesticides sont classées cancérigènes possibles ou probables par l'UE ou l'Agence de Protection de l'Environnement des États-Unis (US-EPA) - IEW/MDRGF 2004.

Christina Vieira

jeudi, 29 mars 2012

La mort est dans le pré

Source : Semaine pour les alternatives aux pesticides

Le 17 avril sur France 2 (autour de 22h), sera diffusé un documentaire poignant sur les agriculteurs malades des pesticides.

Réalisé par Eric Guéret, ce documentaire de 52 mn montre le « piège chimique » tendu aux agriculteurs et leurs difficultés à sortir d’un système verrouillé. Les agriculteurs tombent malades, victimes des pesticides qu'ils pulvérisent depuis 50 ans.

Mais des agriculteurs prenent la parole et brisent le silence pour la première fois. Reconnaissance professionnelle de leur maladie, remise en cause des pratiques agricoles, ils nous racontent leur parcours du combattant pour qu'éclate ce scandale sanitaire.

Extraits et interview du réalisateur et de la narratrice du film :

Extraits interviews la mort est dans le pre

Interview d'Eric Guéret, réalisateur du film sur le site de 20mn

Quelques images du film :

Ce documentaire a été projeté en avant-première le 23 mars à l'Hotel de ville de Paris, dans le cadre du Congrès "Pesticides et santé : quelles voies d'amélioration possibles ?".

N'hésitez pas à faire connaître la diffusion de ce film autour de vous ! Ce documentaire est à voir absolument !

mercredi, 1 février 2012

La viande : à consommer avec modération !

Le Point.fr - Publié le 01/02/2012 à 08:06

Le Point.fr ouvre son espace Débattre à Laurent Chevallier, médecin consultant en nutrition, attaché au CHU de Montpellier.

Par le Dr Laurent Chevallier, consultant en nutrition et Claude Aubert, ingénieur agronome

Depuis 30 ans, la consommation de viande de boucherie diminue lentement avec une décélération encore plus nette en 2011 (- 2,7 %). En cause, les prix élevés et le pouvoir d'achat en baisse, mais aussi l'évolution des mentalités qui nous fait nous interroger : faut-il continuer à consommer beaucoup de viande ?

Inquiets, les acteurs de la filière viande s'emploient à démontrer que nous ne mangeons pas trop de viande. Ils sont dans leur rôle. Ce qui intrigue, c'est l'implication de scientifiques au discours réducteur pour tenter de convaincre que renoncer à la viande rouge nous vouerait très probablement - entre autres - à des carences en fer. Cela a été ainsi annoncé lors d'une réunion conjointe entre les académies d'agriculture et de médecine en décembre dernier, où des intervenants académiciens ont déployé un discours parfois approximatif avec des chiffres pas toujours exacts.

Faut-il rappeler que plusieurs publications scientifiques ont montré que, sauf régimes extrêmes, les végétariens ne sont pas carencés en fer, même si leurs réserves peuvent être plus faibles que celles des omnivores. La consommation de viande en petite quantité participe à un bon équilibre nutritionnel, mais elle n'est pas indispensable pour l'homme s'il prend notamment du poisson ou, comme dans certaines contrées du monde, des insectes et des larves. Par ailleurs, la consommation de viande, même s'il existe des morceaux maigres, entraîne globalement un apport en matières grasses dites saturées qui participent au développement des maladies cardiovasculaires et, en plus, concentrent des polluants, qui s'incrustent dans toutes les graisses animales telles que les polluants organiques persistants type dioxine, et ne sont pas sans effets sur la santé.

Le bifteck pollue plus que les lentilles

Il a été dit également que, contrairement aux conclusions de plusieurs études scientifiques, la viande rouge ne favorise pas le cancer du côlon, au niveau où elle est consommée en moyenne en France, c'est-à-dire l'équivalent de deux steaks par semaine. Soit, mais le consommateur moyen n'existe pas, et pour ceux qui en consomment deux fois plus, soit probablement plusieurs millions de personnes, le risque n'est plus à exclure. De plus, outre le colon, une récente étude évoque les risques d'apparition de cancer de la prostate en fonction du degré de consommation et de cuisson.

En matière d'environnement, la contre-offensive est aussi lancée. On explique que le bilan écologique des ruminants n'est pas mauvais, car les prairies qu'ils pâturent stockent du carbone, contribuent à la biodiversité et utilisent des espaces où l'herbe est seule capable de pousser. Sauf que les ruminants sont de plus en plus nourris avec de l'ensilage de maïs, des céréales et du tourteau de soja. On ne peut aussi que constater qu'il faut dix fois plus de surface pour produire un kilo de protéines sous forme de viande de boeuf que sous forme de haricots ou de lentilles. Et le bifteck que l'on met dans son assiette émet 10 à 20 fois plus de gaz à effet de serre qu'un plat de lentilles.

Il ne s'agit pas pour autant de renoncer à la viande, mais de poser certaines limites. La création d'une haute autorité de l'expertise scientifique - formellement indépendante - est plus que jamais nécessaire face aux discours approximatifs.

Click here to find out more!

jeudi, 19 janvier 2012

Film « Les déportés du libre échange » de MM Robin

Documentaire sur l'ALENA, l'Accord de libre échange nord Américain diffusé sur ARTE, le 4 février à 18 heures 50. C'est la première production de M2Rfilms!
Depuis l’entrée en vigueur de l’Accord de libre échange nord-américain (ALENA) en janvier 1994, trois millions de petits paysans ont rejoint les bidonvilles de Mexico ou tenté leur chance clandestinement de l’autre côté du Rio Grande. Auparavant autosuffisant d’un point de vue alimentaire, le Mexique importe aujourd’hui des Etats-Unis 40% de ses aliments. En janvier 2007, la flambée du prix de la tortilla de maïs, aliment de base de la population, a provoqué d'inédites émeutes de la faim. .
http://robin.blog.arte.tv/2012/01/12/bonne-annee-tous-sur-arte-le-4-fevrier-a-18-heures-50/

Film La Grande invasion de Stéphane Horel

La Grande Invasion est rediffusée sur Public Sénat aux dates et horaires suivants :
samedi 21 janvier 22h suivi d’un débat
dimanche 22 janvier 18h, suivi d’un débat
samedi 28 janvier à 15h15, suivi d’un débat
dimanche 29 janvier à 9h, suivi d’un débat
lundi 30 janvier à 17h15, suivi d’un débat
http://www.stephanehorel.fr/doc/grandeinvasion/

Notre quotidien est envahi de produits chimiques. Incrustés dans les plastiques, les détergents et les grille-pains, nichés dans les aliments, les boîtes de conserve, les jouets, les shampooings, ils sont invisibles et partout à la fois, y compris dans nos corps. La société de consommation et la "magie" pétrochimique peuplent nos intérieurs sous des noms inconnus et parfaitement barbares.

Sur un ton décalé et plein d'humour, ce documentaire décrypte cette "grande invasion" à l'aide d'interventions de chercheurs reconnus, d'animations en papiers collés et d' archives commerciales des années 1950-60 - allégorie de la frénésie du progrès.

La diffusion du documentaire sera suivie d’un débat.

Nouvelle étude de l'équipe de G E Seralini : le Round Up ® montre des effets perturbateurs endocriniens à faible dose !

En plus d'induire des nécroses et l'apoptose sur des cellules testiculaires de rats à des doses comprises entre 50 et 10000 ppm, l'équipe caennaise montre dans cette nouvelle étude in vitro des effets de perturbation endocrinienne à des doses aussi faibles de glyphosate et de Round Up que 1 ppm ( partie par million, soit 1 mg/kg). De telles doses sont retrouvées dans les urines d'agriculteurs. La publication souligne qu'une perturbation hormonale des cellules testiculaires pourrait induire des perturbations de la reproduction et du nombre de spermatozoïdes.

Pour en savoir plus :

Référence: Clair, É., et al. A glyphosate-based herbicide induces necrosis and apoptosis in mature rat testicular cells in vitro, and testosterone decrease at lower levels. Toxicol. in Vitro (2012), doi:10.1016/j.tiv.2011.12.009

Abstract gratuit et achat de l'étude complète à :
http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0887233311003341

dimanche, 20 novembre 2011

Bio Cohérence: un repère face à la bio industrielle

Communiqué de presse - Novembre 2011

Le marché de la bio et les évolutions réglementaires suscitent des opportunités que les industriels s'empressent de saisir. Le lancement de la filière poulet bio de Duc en est aujourd’hui la preuve.

S'appuyant sur des lacunes ou imprécisions de la réglementation bio, ces industriels détruisent la bonne image de la bio auprès du consommateur, en reproduisant à l'identique  les mécanismes de l'agriculture intensive, ceux là même qui mettent à mal le monde agricole d'aujourd’hui.

Comme le souligne la Fédération Nationale d'Agriculture Biologique1 dans son communiqué du 26 octobre, les méthodes de production de ces poulets bio (abattage à 71 jours, pas de lien au sol, bâtiment d'élevage bio dans des fermes conventionnelles) ne sont pas favorables aux producteurs qui tirent « un plus faible revenu d'un poulet abattu jeune ».

Les acteurs de la bio ont anticipé ce phénomène avec le lancement il y a un an de la marque Bio Cohérence qui apporte un repère et un véritable critère de différenciation face à ces dérives.

A travers son cahier des charges et sa démarche de progrès (charte, autodiagnostic…), Bio Cohérence apporte les outils pour accompagner le développement de la bio de façon harmonieuse dans le respect de ses fondamentaux environnementaux, sociaux et économiques.

La démarche est globale tant au point technique, social et économique, par exemple :

- Ferme 100% Biologique

- Abattage des poulets à 81 jours minimum

- Lien au sol obligatoire d’au minimum 50%

- Alimentation 100% bio des volailles

- Élevages à taille humaine

- Intégration de critères sociaux et économiques

Ces exigences visent au développement d’une agriculture biologique cohérente et de filières durables connectées à leur territoire. Chacun de nos producteurs participe ainsi à un développement durable et solidaire de la bio.

Enfin, le consommateur peut grâce à ce repère être assuré d'un produit bio de qualité optimale.

 

1 http://www.fnab.org

 


Contacts Presse :

 

Henri THEPAUT – Président de Bio Cohérence - Tél : 06.71.28.84.52

Cécile Guyou – Déléguée générale - Tél : 06.72.49.22.69

 

www.biocoherence.fr

Perturbateurs Endocriniens et puberté précoce

Un programme d'Envoyé Spécial à voir absolument !

"Elles ont entre 7 et 10 ans, et leur corps est déjà en train de changer. Ces enfants sont confrontées à une puberté précoce, une évolution anormale à leur âge.

En France, les pédiatres s’alarment de voir de plus en plus de fillettes pré-pubères franchir la porte d’entrée de leur cabinet. Si l’âge des premières règles, environ 12 ans, n’a pas tellement changé, de plus en plus de fillettes présentent un développement mammaire et une pilosité avant 8 ans. Un dérèglement qui n’est pas sans risques pour leur santé. Nutrition, obésité, facteurs génétiques, mais aussi facteurs environnementaux expliqueraient cette entrée plus précoce dans la puberté. Pour certains scientifiques, les substances chimiques qui envahissent notre quotidien seraient les principales responsables : des études démontrent que le Bisphénol A, les phtalates, les pesticides perturberaient notre système hormonal. Ces produits chimiques peuvent imiter, et entraver l’action des hormones naturelles..../..."

http://envoye-special.france2.fr/les-reportages-en-video/de-si-petites-filles-en-fleur-10-novembre-2011-3911.html

De si petites filles en fleur, un reportage de Céline Bittner pour Envoyé Spécial avec le Professeur Charles sultan Endocrinologue à Montpellier et récent lauréat du prix Andrea Prader, récompense internationale la plus prestigieuse en Endocrinologie Pédiatrique, et François Veillerette, porte parole de Générations Futures.

EXCLUSIF. Des biberons toxiques dans les maternités

Dans les maternités, tétines et biberons jetables sont stérilisés en toute illégalité depuis des années avec un gaz hautement toxique : l’oxyde d’éthylène. Enquête.

Pouponnière dans une maternité. (AFP) Pouponnière dans une maternité. (AFP)

Pendant des décennies, des millions de tétines mises à disposition des mamans et de leurs nouveaux-nés dans les hôpitaux français ont été stérilisées en infraction avec la réglementation en vigueur. Plus précisément : ces biberons jetables ont continué d’être désinfectés avec de l’oxyde d’éthylène, un gaz classé en 1994 comme cancérogène avéré par le Centre international de Recherche sur le Cancer. "Le Nouvel Observateur" a mené l’enquête. Ses conclusions sont sans équivoque.

Depuis le début des années 1990, les réglementations françaises puis européennes excluent l’oxyde d’éthylène des procédés de stérilisation dès lors qu’il s’agit de "matériaux au contact des denrées alimentaires" (MCDA). Ce qui correspond très exactement à la définition des tétines. L’arrêté du 9 novembre 1994, qui précise lui-même un décret de 1992, stipule que "ces objets ne doivent pas altérer les qualités organoleptiques des denrées, produits et boissons alimentaires placés à leur contact" et que le "traitement désinfectant" doit donc être dûment "autorisé". Or l’oxyde d’éthylène ne fait pas partie de la liste des produits qualifiés […]

Les premières alertes remontent aux années 1970

Pour en avoir le cœur net, "le Nouvel Observateur" s’est procuré l’appel d’offres 2010 de la centrale d’achats de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) qui fournit des dizaines d’hôpitaux en France, dont les maternités de Robert-Debré, Necker-Enfants malades et la Pitié-Salpêtrière. L’AP-HP y estime ses besoins à 2.163.800 tétines et biberons stériles à usage unique, 45.500 téterelles (embouts en plastique facilitant l’allaitement) et 11.600 tétines et sucettes pour prématurés. Résultat ? Deux sociétés ont emporté le marché : Beldico, un groupe belge, qui a vendu les tétines pour prématurés, et le groupe français Cair. Leur méthode "exclusive" de stérilisation ? L’oxyde d’éthylène, comme il est indiqué sans faux-semblant dans leurs documents […]

Pourtant, les premières alertes remontent… aux années 1970. Plus précisément, le 7 décembre 1979, le ministre de la Santé Jacques Barrot signe une circulaire qu’il adresse aux préfets et aux administrations centrales suite au travail de son prédécesseur Simone Veil. Dans ce texte publié au "Journal officiel" le 10 janvier 1980, le ministre préconise de réserver l’usage de l’oxyde d’éthylène à des cas extrêmes, "si aucun autre moyen de stérilisation approprié n’existe". […]












Des troubles "pouvant évoluer vers la mort"

Si le ton est à la fois pressant, détaillé et comminatoire, c’est que le ministère avait été alerté sur les cancers dont étaient victimes les travailleurs exposés à l’oxyde d’éthylène sur des sites de production en Allemagne, en Suède, en Grande-Bretagne ou en Italie.[…] Dans la circulaire, Jacques Barrot énumère les "dangers inhérents à l’emploi de ce gaz" pour ce qui concerne "notamment des sondes, tubes et tous ustensiles en caoutchouc et matières plastiques" qui peuvent provoquer chez les patients des troubles "pouvant évoluer vers la mort".

La formule "danger inhérent" n’est pas une clause de style. En 1994, le Centre international contre le cancer de Lyon (OMS) a classé la molécule d'oxyde d'éthylène dans le groupe 1 des agents cancérogènes chez l'homme […] Et en janvier 2010, une lettre de la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF), conclut que "l’utilisation de l’oxyde d’éthylène n’est pas autorisée pour désinfecter des objets destinés au contact des denrées, tels que les biberons." Copie du courrier est adressée à la Direction générale de la Santé (DGS) et à l’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (Afssaps).

Combien de bébés concernés ?

Et pourtant, combien de bébés sont aujourd’hui encore concernés? Ecartons d’abord ceux qui tètent des biberons vendus en pharmacie ou en grande surface, encore qu’un doute subsiste sur les modèles jetables. Reste que sur les 800.000 enfants qui naissent quasiment tous (98%) dans les maternités, 400.000 ne sont pas nourris au sein. Mais exclusivement aux biberons fournis par l’hôpital. Combien de maternités concernées au total ? Pas de réponse possible sans un inventaire national. Encore que Philippe Jacquin, directeur du développement du groupe français Cair, qui stérilise exclusivement à l’oxyde d’éthylène, donne un ordre de grandeur édifiant : "Pour l’année 2010, nous avons vendu en France 4 millions de tétines et 300.000 téterelles."

Les industriels du secteur refusent de s'expliquer

Ce n’est pas tout. Depuis des décennies, les grands industriels du secteur, qui vendent aussi du lait, des couches ou des petits pots, sont à la lutte pour fournir presque gracieusement puis à prix cassés les hôpitaux en millions de "nourettes". Les nourettes? Des mini-biberons à usage unique. […] Quatre majors se partagent ce vaste créneau : Guigoz (Nestlé), Blédina (Danone), Milumel (Lactel) et Sodilac, propriété de l’espagnol Ordesa. Comment font-ils stériliser nourettes et tétines commercialisées à prix d’ami dans les hôpitaux sous leur nom?

Force est de reconnaître que, en dépit de nos demandes répétées, les réponses sont embarrassées, souvent dilatoires et jamais étayées. A aucun moment ne nous a été fourni le relevé des méthodes de stérilisation utilisées ces dernières années. […] Certes, le secret industriel existe. Mais peut-on se borner à le brandir s’agissant d’interrogations portant sur la sécurité même des bébés ? Des nouveau-nés qui n’ont que quelques heures de vie, et dont les parents sont tout de même bien en droit de savoir si le caoutchouc qu’ils leur glissent entre les lèvres cinq à huit fois par jour est oui ou non conforme à la réglementation.

Guillaume Malaurie et Fabrice Nicolino – Le Nouvel Observateur

(Extraits de l'enquête "Ces bébés qu'on empoisonne", à lire en intégralité dans "Le Nouvel Observateur "du 17 novembre 2011)

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