« Les antibiotiques : utilisés à tort, ils deviendront moins forts »... C'est le nouveau slogan imaginé par l'Assurance maladie pour promouvoir un usage raisonné des antibiotiques en santé humaine, en France.

Un slogan qui aurait tout à fait pu inspirer l'étude de deux chercheurs américains, dont les résultats viennent de paraître dans la revue Plos One. Selon eux, les apiculteurs américains contribuent à « tuer avec gentillesse » leurs abeilles en leur administrant des antibiotiques en mode préventif.

Les causes de la disparition à travers le monde de ces butineuses, d'un intérêt capital pour la survie de tout un écosystème, ont été passées en revue, des pesticides aux affections parasitaires (varroa) ou virales, en passant par les prédateurs (frelon asiatique) ou encore l'impact des activités humaines (transhumances apicoles). C'est avéré, il n'y a pas une seule cause à la disparition des abeilles mais bien plusieurs, et ces facteurs de déclenchement du « syndrome de disparition des colonies » (CCD pour Colony Collaps Disorder) varient selon la situation d'une zone du globe à l'autre.

Les chercheurs progressent donc aujourd'hui sur les causes de la disparition des abeilles que l'on pourrait attribuer à des associations de facteurs facilitant potentiellement leur mortalité, selon un effet « cocktail ».

D'après l'étude américaine publiée le 2 novembre 2011, un antibiotique – l'oxytétracycline – associé avec des acaricides utilisés dans les ruches pour protéger les abeilles du varroa, augmente leur fragilité et leur sensibilité à certains résidus de pesticides ou produits de traitement vétérinaire présents dans les ruches.....

la suite sur le site de la France Agricole :
http://www.lafranceagricole.fr/actualite-agricole/mortalite-des-abeilles-le-cocktail-antibiotiques-pesticides-incrimine-aux-usa-49862.html

l'étude originale en anglais :
http://www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0026796