Le Centre Régional Art Roman propose une conférence de M. Laurent Romero, Docteur en histoire de l'art médiéval sur Les églises fortifiées en Poitou-Charentes, Rôles et fonctions de ces fortifications (archères, chemins de rondes, canonnières...) laissées par l'Histoire sur nos édifices religieux

Elle se déroulera à l'Hôtel de Ménoc, 2 rue Emilien Traver à Melle (79) le samedi 2 mars 2013 à 16 heures.

Dès leurs origines tous les bâtiments en dur d'une bourgade, telles les églises, servaient de lieu de refuge. Les villageois se protégeaient ainsi des brigands mais aussi de conflits locaux, entre seigneurs voisins. La guerre de cent ans (1337-1453), puis les guerres de religion (seconde moitié du XVIème siècle) ont également donné lieu à la construction, sur les édifices religieux, de systèmes défensifs, parfois très élaborés. Au XIXè siècle, les restaurations engagées sur de nombreux bâtiments anciens ont rétabli les fortifications disparues ou parfois même, les ont totalement réinventées. Il ne s'agissait plus alors de conforter l'aspect défensif, qui n'avait plus aucune utilité, mais de donner à voir par ces fortifications, un imaginaire médiéval romantique, fait de chevaliers, luttes féodales et de hautes tours.

Laurent Roméro, Docteur en histoire de l'art et civilisations médiévales, auteur d'une thèse soutenue en 2011 sur les « Surélévations et fortifications des édifices religieux dans les anciens diocèses de Luçon, Maillezais, Poitiers, Angoulême et Saintes vers 1327-1628 », abordera ces éléments très méconnus de l'histoire architecturale des édifices religieux :

Du contexte historique qui a vu naître ces fortifications,

de l'utilité à l’utilisation de ces éléments défensifs, tels les archères, les canonnières, bretèches, chemins de ronde...

à leurs rôles en temps de conflit,

puis, plus proche de nous à l'imaginaire auquel elles voulaient se conforter

et enfin au questionnement actuel sur la restauration ou non de ces éléments souvent considérés comme portant atteinte à la pureté originelle de l'édifice.